mercredi 12 octobre 2022

ACTUALITE

par Uspi Valais

« Qu’est-ce que qu’on fait ? On continue ? »

L’USPI Valais et la Chambre immobilière du Valais, en collaboration avec le Service de l’énergie et des forces hydrauliques (SEFH), ont pu monter la première soirée d’informations sur la réduction des consommations d’énergie destinée aux professionnels de la branche. Message reçu 5 sur 5. Lundi 11 octobre, au soir, ils étaient dans les 200 à suivre les propos de Guy Jacquemet puis Pierre-André Seppey.

La question a résonné plusieurs fois dans la salle de conférences de l’Hôtel Vatel à Martigny. « Qu’est-ce qu’on fait ? On continue ? » a lancé avec persistance Guy Jacquemet, collaborateur scientifique à l’État du Valais. « Les solutions existent mais d’abord il faut en avoir envie ! » a conclu Pierre-André Seppey, Inge?nieur ETS/HES en e?lectrotechnique, après une heure de conférence intensive. « Vous allez avoir un condensé de 8 heures de cours ! » a-t-il prévenu préalablement. Il s’agit, en Valais, de la première soirée de ce type dédiée aux professionnels de l’immobilier. Elle avait comme thématique : « réduire simplement les consommations d’énergie » par des « conseils utiles » et « des bonnes pratiques ».

« Intolérants aux variations »

Cette problématique, très récurrente dans les médias depuis février 2022, a touché plein centre la nombreuse audience présente. Le bâtiment se révèle un acteur majeur qui consomme presque le 50 % de l’énergie qui circule dans notre pays ! Pour le moment, elle reste à 73 % non renouvelable. Elle nous rend aussi tributaires de l’étranger. En 2000, il n’y avait qu’un seul mois où la Suisse dépassait sa production nationale. Aujourd’hui, nous sommes à 6 mois d’importation ! Ces constats se doublent d’un certain confort. « Nous sommes devenus intolérants aux variations. Nous voulons 21,7 degrés dans notre appartement le 17 janvier comme le 17 juillet », a appuyé Pierre-André Seppey. Selon l’ancienneté des logis, les énergies fossiles sont mises à forte contribution. Une maison construite entre 1920 et 1970 consomme 22 litres par mètre carré. Et on descend à 7 litres avec un bâtiment aux normes Minergie. Les constats posés, Pierre-André Seppey, avec conviction, a apporté des solutions en priant « pour enfoncer des portes ouvertes ».

Réglages et réflexes antigaspi

L’énergie n’est plus trop bon marché mais certaines réponses ne coûtent que de la bonne volonté. Température, réglage optimal des chaudières, aération courte, fermeture des stores, isolation des conduits de chauffage, vitesse du circulateur : tout cela permet de glaner des pourcentages. Assemblés, ils mènent à des économies conséquentes. Parfois, le gaspillage se niche dans des endroits impensables. Comme le stand-by d’une porte de garage grillant inutilement 150 kWh ! Il y a des consommations incontournables et d’autres que n’importe qui peut gérer avec intelligence. « Il faut juste en avoir envie ! » a répété, pugnace, Pierre-André Seppey.

Le résumé PowerPoint de sa conférence a été envoyé par mail à tous les membres Uspi Valais. À eux de faire circuler ce document auprès de leurs conciergeries comme leurs locataires. Le bon sens peut ainsi devenir collectif.

Joël Cerutti

 

PS: Ambiances de la conférence en images: